À défaut de se mettre d'accord sur la politique économique ou l'union bancaire, les chefs d'Etat européens continuent de s'accrocher au thème plus consensuel de l'emploi des jeunes. À Paris, mardi 12 novembre, une vingtaine d'entre eux ont fait le déplacement, à l'invitation de François Hollande :
"L'enjeu, c'est l'avenir d'une génération", a-t-il insisté.
"Fourre-tout"
Dans l'Hexagone, le taux de chômage des jeunes atteint 26,1%. Preuve supplémentaire de la fragmentation de l'eurozone, ce chiffre caracole à 40,4% en Italie, 57,3%…
L’Allemagne et le Royaume-Uni à front renversé
Avec près de 21 % de jeunes britanniques au chômage, le Royaume-Uni aurait pu se sentir concerné par l’initiative européenne pour l’emploi des jeunes. Cinq de ses régions seraient susceptibles de percevoir 200 millions d’euros minimum de la part de l’UE.
Mais Londres tient à se démarquer en devenant l’unique capitale à refuser de soumettre un plan d’action à Bruxelles, reflet de sa volonté d’évincer l’Europe du champ social.
Les autres Etats se prêtent au jeu, y compris l’Allemagne, même si ce n’est pas la première urgence de Berlin. Avec seulement 7,7 % de jeunes sans emploi, le pays ne peut prétendre aux aides du programme pour les jeunes, mais il apporte son soutien politique à l’initiative.