Après avoir beaucoup animé les discussions entre chefs d’Etat européens, la question de l’emploi des jeunes franchit à présent une étape opérationnelle.
Le 20 décembre, la France a adressé à la Commission européenne son plan d’action, énumérant un à un les dispositifs susceptibles d’être financés par l’UE. Et l’éventail est large, au vu du nombre de jeunes français signataires de contrats spéciaux.
Fin 2012, « un emploi sur quatre occupé par un jeune de moins de 26 ans bénéficie d’une aide…
Quels sont les territoires concernés ?
L'UE a choisi de réserver son aide financière aux territoires les plus critiques, où le taux de chômage des jeunes excède 25%. Il s'agit de l’Aquitaine, l’Auvergne, le Centre, la Champagne-Ardenne, la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte.
Mais trois cas font exception. Afin de corriger les effets pervers propres à la logique des seuils, la Commission a accepté que 10% des crédits européens pour l'emploi des jeunes soient redéployés vers des départements ayant un taux d'emploi des jeunes inférieur à 30% en 2012.
Avec cette nouvelle règle, les territoires des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Garonne et de Seine-Saint-Denis pourront recevoir l'appui de l'UE, même s'ils appartiennent à des régions à priori moins problématiques. Pour la Seine-Saint-Denis, ce complément financier devrait représenter 5,8 millions d'euros, fonds social européen compris.