Objet de consensus en Europe, la lutte contre le chômage des jeunes peut devenir conflictuelle au moment de sa mise en œuvre.
C’est le cas en Ile-de-France, où la concentration des fonds européens en Seine-Saint-Denis provoque la colère du Val d’Oise.
Entre 2014 et 2015, une enveloppe de 5,8 millions d'euros viendra en appui des jeunes chômeurs du département présidé par Stéphane Troussel, successeur de Claude Bartolone.
Malaise
Plus éloigné de la capitale, mais jouxtant la Seine-Saint-Denis, le territoire du…
Quels sont les territoires concernés ?
L'UE a choisi de réserver son aide financière aux territoires les plus critiques, où le taux de chômage des jeunes excède 25%. Il s'agit de l’Aquitaine, l’Auvergne, le Centre, la Champagne-Ardenne, la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte.
Mais trois cas font exception. Afin de corriger les effets pervers propres à la logique des seuils, la Commission a accepté que 10% des crédits européens pour l'emploi des jeunes soient redéployés vers des départements mal en point ayant un taux d'emploi des jeunes inférieur à 30% en 2012, même s'ils appartiennent à des régions a priori moins problématiques.
Avec cette nouvelle règle, les territoires des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Garonne et de Seine-Saint-Denis pourront recevoir l'appui de l'UE. Pour la Seine-Saint-Denis, ce complément financier devrait représenter 5,8 millions d'euros, la moitié de la somme étant prélevée sur l'enveloppe FSE du Conseil régional d'Ile-de-France.