Les intentions couchées sur le papier depuis un an prennent un tour plus concret, avec l’engagement, dès cette année, de fonds européens au profit de plusieurs dispositifs d’accompagnement des jeunes chômeurs.
« On nous accuse d’être longs, compliqués… Mais, dans quelques jours, de l’argent européen arrivera dans les caisses de l’État », assure-t-on à la Commission européenne.
Filet de sécurité
Le 3 juin, la France est en effet devenue le premier pays à pouvoir faire appel aux financements de l’UE, la Commission…
Quels sont les territoires concernés ?
L'UE a choisi de réserver son aide financière aux territoires les plus fragiles, frappés par un taux de chômage des 15-24 ans excédant 25% en 2012. Il s'agit de l’Aquitaine, l’Auvergne, le Centre, la Champagne-Ardenne, la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte.
Mais trois cas font exception. Afin de corriger les effets pervers propres à la logique des seuils, la Commission a accepté que 10% des crédits européens pour l'emploi des jeunes soient redéployés vers des départements mal en point ayant un taux d'emploi des jeunes inférieur à 30% en 2012, même s'ils appartiennent à des régions a priori moins problématiques.
Avec cette nouvelle règle, les territoires des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Garonne et de Seine-Saint-Denis pourront recevoir l'appui de l'UE. Pour cette dernière, ce complément financier devrait représenter 5,8 millions d'euros, la moitié de la somme étant prélevée sur l'enveloppe FSE du Conseil régional d'Ile-de-France.