En France, les détracteurs du Smic sont marginaux, bien que présents dans le débat public au plus haut niveau, tels le président du Medef Pierre Gattaz ou l'ex-directeur de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy.
Officiellement, la démarche est guidée par la conjoncture. La proportion insoutenable de chômeurs en France appellerait à un big-bang salarial. En un mot, payer moins pour recruter plus.
À Bruxelles, elle imprègne les services du commissaire Olli Rehn, qui tiennent la plume lors de la rédaction…
L'Allemagne, le Smic et les mini-jobs
Le 2 juin, le commissaire à l'Emploi László Andor s'est félicité des « mesures prises pour introduire un salaire minimum en Allemagne ».
Dans son document adressé à Berlin, la Commission avertit toutefois que ce Smic à 8,50 euros de l'heure « requiert un suivi étroit quant à ses effets, notamment sur l’emploi ».
Mais les mini-jobs comportent aussi leur lot de désagréments... Le « passage des mini-emplois à des formes d’emploi soumises aux cotisations de sécurité sociale à taux plein » ne se fait pas bien. En clair, le mini-job n'est pas un tremplin vers un CDI.