Un maillage très serré dans la Mitteleuropa et beaucoup plus clairsemé dans l’Hexagone. Publiées le 19 octobre, les nouvelles cartes du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) montrent clairement où l’UE a choisi de mettre le curseur. L’Allemagne s’illustre par la force de ses villes, puisque 13 d’entre elles figurent dans le réseau principal à réaliser pour 2030. L’Espagne s’est elle aussi démarquée grâce à la prédominance de 11 ports identifiés comme pôles de première importance.
La France, de son côté,…
Architecture, budget et priorités du réseau transeuropéen de transport
Le réseau comprend 83 ports, 37 aéroports, 15 000 km de rails TGV et 35 projets transfrontaliers.
Les 31,7 milliards d’euros du fonds d’interconnexion seront destinés à 80% aux corridors et autres projets figurant dans le réseau prioritaire, ainsi qu’aux systèmes informatiques de gestion du trafic aérien, routier, ferroviaire, fluvial.
Les 20% restants participeront à la réalisation d’autres projets, comme les axes secondaires à finaliser d’ici 2050, également financés via les fonds régionaux (Feder et fonds de cohésion) et les crédits européens relevant de la politique européenne des transports. Une réserve de 2 milliards d’euros pris sur le fonds d’interconnexion serviront aux emprunts obligataires (project bonds), qui pourront notamment financer les infrastructures routières.
En France, 7 villes ont été retenues dans le réseau prioritaire (Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse), 5 aéroports (Lyon, Nice, Marseille, Paris-Charles de Gaulle et Orly) et 6 ports (Bordeaux, Calais, Le Havre, Marseille, Nantes Saint-Nazaire et Rouen). Des projets de LGV inscrits dans les axes jugés moins urgents pourront profiter à d’autres villes (Poitiers-Limoges, Rennes-Le Mans, Caen-Paris par exemple).