Il y avait ceux, comme Lyon, qui pouvaient l’avoir mais n’en voulaient pas spécialement. Et ceux, comme Strasbourg, qui le voulaient mais ne l’avaient pas. Le label d’eurométropole, longtemps balloté d’un arbitrage à l’autre, a finalement été clarifié.
Le projet de loi sur la décentralisation, présenté par le gouvernement mercredi 10 avril, couronne uniquement Strasbourg de cette distinction. Exit Lyon, Marseille et Lille, pourtant initialement pressentis pour prétendre au statut de métropole européenne (voir encadré). « Certains élus ne voulaient pas…
Des métropoles à géométrie variable
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Esquissé par la loi de 2010 dont seul Nice Côte d’Azur avait pu bénéficier, le statut de métropole prend un tour nouveau avec la loi de décentralisation présentée mercredi 10 avril. "Les villes françaises, malgré d’indéniables atouts, ont besoin d’affirmer leurs fonctions économiques afin de mieux s’intégrer dans la compétition économique des villes européennes", indique le texte en préambule.
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Le but est de leur permettre d'exercer des compétences relevant des communes (distribution d'électricté, gestion des milieux aquatiques), de l'Etat (logement social, hébergement d'urgence, mise en oeuvre de la loi Dalo), voire de la région et des départements.
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14 villes de plus de 400 000 habitants sont concernées (Bordeaux, Grenoble, Lille, Toulouse, Montpellier, Nantes, Nice, Strasbourg, Rouen, Rennes et Toulon) auxquelles s'ajoutent les plus peuplées (Paris, Marseille et Lyon). Des dispositions précises sont arrêtées pour ces trois dernières (calendrier et compétences exercées).
- La métropole lyonnaise acquiert ainsi un statut de collectivité locale, qui lui permettra d'exercer les compétences du département du Rhône sans contrat particulier. Les autres métropoles en restent au statut d’établissement public de coopération intercommunale. Le cas le plus problématique est à Marseille, où les élus des différentes agglomérations refusent de travailler ensemble.