Jamais la pression n’a été aussi forte pour démontrer, noir sur blanc, que les 350 milliards d’euros de subventions déversées dans les régions européennes ne relèvent pas de la gabegie.
Il faut dire que la crise a fortement contrarié les promesses qu'offrait la politique de cohésion : réduction des disparités territoriales, croissance et emploi. Trois domaines en souffrance depuis cinq ans en Europe. D’où le questionnement lancinant auquel la Commission européenne est sommée de répondre : à quoi servent ces fonds ?…
Vers un Conseil des ministres européens dédié à la politique de cohésion ?
Contrairement à la PAC, prise en main politiquement par les ministres de l'Agriculture, la politique régionale souffre d'une relative marginalisation. Le dossier relève du Conseil affaires générales, - en perte de vitesse ces dernières années -, où siègent habituellement les ministres des Affaires européennes.
A l'avenir, la politique de cohésion pourrait passer aux mains de ministres dédiés, à même de mieux s'impliquer dans les enjeux de développement régional.
Grande bénéficiaire des fonds européens, la Pologne a saisi l'opportunité de sa présidence de l'UE en 2011 pour réclamer cette évolution. "Nous sommes sur la bonne voie, a commenté le commissaire Johannes Hahn. Des signaux vont dans le bon sens."