“Bien sûr que cet amendement est signé par des élus Front national, sauf que sur ce point précis, nous avons la même position”, lance un assistant parlementaire un poil désabusé, qui s'interroge :
“Que faut-il faire, voter contre par principe ou se pincer le nez ?”
Cette question, la tribu des partis politiques français se la pose depuis l’arrivée, en juin 2014, des 23 élus d’extrême droite au Parlement européen.
Clivages nationaux
"Avant, le débat était inutile", commente la socialiste…
L'autre groupe très très à droite
Parmi les élus français interrogés, le groupe Europe Libertés et Démocratie directe (EFDD) jouit d’un statut intermédiaire. Son hétérogénéité rend les députés plus prudents sur l’attitude à adopter face à leurs amendements ou propositions, et ils préfèrent faire du cas par cas.
La moitié de ses élus est bien issue des rangs du parti britannique farouchement eurosceptique et à tendance xénophobe Ukip. Mais le groupe compte aussi dans ses rangs le Mouvement 5 étoiles. Cette formation est le résultat d'un mélange de contestation contre les élites italiennes jugées incapables et corrompues, d’écologie, de volonté de plus de transparence politique et de populisme.