En mettant l'économie au centre du jeu, François Hollande se situe à un carrefour : guidé par des défis nationaux, dont la baisse du coût du travail est un fil rouge, il tente aussi d'entretenir son engagement européen, conscient de la position délicate du pays.
Il faut que la France soit « forte dans son économie, sinon il n'y a pas de diplomatie possible, pas d'influence internationale », a-t-il admis le 14 janvier, lors de sa 3ème conférence du quinquennat, devant un parterre…
Les élections européennes, un scrutin « dangereux »
Les élections de mai 2014 seront à double tranchant. La France attend cette échéance pour engager une « relance » de « l'idée européenne ». Mais les pronostics avancés (24% pour le FN, 17% pour le PVV aux Pays-Bas, 22% pour le FPO en Autriche...) envoient plutôt un signal contraire...
C'est le « scrutin le plus dangereux », confesse François Hollande. L'Europe sera mise « en péril si nous ne faisons rien ». « Il faut bouger », pour que les populistes ne prennent pas racine.
« Je ne laisserai pas [l'Europe] se diluer, de disloquer, se défaire », a-t-il ajouté, taclant même « l'égoïsme » de certains de ses « collègues». Autour de la table des chefs d’État à Bruxelles, chacun « vient chercher ce qu'il peut obtenir de l'Europe ».
Il a également clarifié le processus de désignation du futur patron de la Commission européenne, indiquant que les chefs d'Etat tiendraient « nécessairement » compte du résultat des élections de mai.