La séquence a été houleuse, mardi 23 janvier. En commission des Affaires constitutionnelles, chaque camp comptait ses troupes pour le vote sur la composition du prochain Parlement européen. L’enjeu est de taille. Avec le départ du Royaume-Uni, 73 sièges se libèrent, et leur redistribution attise les convoitises.
Celle des États tout d'abord. Plusieurs pays vont ainsi pouvoir agrandir leur délégation, en particulier la France, qui s'estime lésée depuis 2014. Le texte approuvé lui octroie cinq députés de plus, soit une…
Une mise en place irréaliste ?
Derrière les oppositions politiques au projet de listes transnationales, la question de la faisabilité de leur mise en place d’ici les élections de mai 2019 est posée.
« Quand un candidat d’une liste transnationale fera campagne dans un pays, qui prendra en charge ses dépenses ? Quelle autorité pourra les contrôler ? » se demande le député français Jérôme Lavrilleux, issu des rangs du PPE et favorable au projet. « Le rapport du Parlement européen n’évoque pas ces questions, et il faudra bien adapter les législations nationales. Le délai semble un peu court. »