Construction d’un centre de loisirs à Aix-les-Bains, réfection des berges du canal à Noisy-le-Sec, soutien à la création d’entreprises dans une zone sensible de Narbonne… Les villes françaises bénéficient depuis plus de 15 ans du soutien financier de l’Europe. Entre 2007 et 2013, il s’élève à 500 millions d’euros pour la France.
Une manne bienvenue mais difficile à dépenser. En 2007, le programme Urban cède la place aux "projets urbains intégrés" (PUI). Depuis, les élus locaux essuient les plâtres.
Eclipsés…
Ces régions qui boudent les projets urbains de l’UE
Sur les 22 régions françaises, six ont décidé de ne pas mettre en oeuvre de "projets urbains intégrés". On y retrouve le Limousin, l’Auvergne, le Poitou-Charentes, la Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais et la Bourgogne.
Dans les régions rurales, allouer une enveloppe importante aux villes revient à rogner d’autres domaines, plus prioritaires. "Mettre en oeuvre un PUI nous obligeait à lui consacrer 10 millions d’euros, alors que notre région reçoit 127 millions d’euros de Feder. Le montant était démesuré par rapport aux besoins locaux", explique une responsable du Sgar du Limousin.
Autre scénario, celui de la Bourgogne. Cette région abrite neuf agglomérations. Lorsque la préfecture les a invitées à lancer des projets urbains intégrés, celles-ci ont refusé. Motif : le montant final de l’enveloppe les décourageait d’avance face à l’ampleur des procédures administratives. "Avec seulement 3 millions d’euros chacune, elles ont réalisé qu’elles ne pourraient pas faire grand chose", conclut une représentante du Sgar.