« C’est désormais une option sérieuse. » La plupart de nos interlocuteurs le disent : la possibilité d’intégrer le transport routier dans un système d’échange des quotas d’émission (ETS) a pris du galon ces derniers mois au sein de la Commission européenne. Alors que le vice-président Frans Timmermans a longtemps répété que ce n’était pas le meilleur moyen de décarboner le secteur, « on a senti le vent tourner », indique une source au Parlement européen. Même si la Commission…
Quels acteurs impliqués ?
Le plan d’action climat 2030 de la Commission évoque un système ETS élargi « au niveau des distributeurs de combustibles ou des entrepôts fiscaux ». En clair : on ne viserait pas directement les transporteurs routiers mais le segment en amont, au niveau de la fourniture et de la distribution des carburants. « On s’attend à ce que ça se passe au niveau de la chaîne du carburant », confirme Cécile Nourigat, secrétaire générale de l’Upei, qui représente les distributeurs indépendants de carburants à Bruxelles – en notant au passage qu’il y a également de nombreuses petites entreprises impliquées dans ce marché. « Ce qui est important alors, prévient-elle, c’est d’impliquer les producteurs et importateurs qui ont la capacité de gérer le fardeau administratif, de diversifier les produits qu’ils vendent ou d’intégrer plus de carburants renouvelables. Et ce n’est pas le cas de toute la chaîne de distribution. » La position de l’Upei.