L’Europe n’en a décidément pas terminé avec la lutte contre la concurrence sociale déloyale entre ses travailleurs. Le secteur routier en est toujours l’une des illustrations les plus manifestes, près de trois ans après l’adoption de la réforme européenne des conditions de travail des conducteurs routiers.
Une soixantaine de conducteurs ouzbeks et géorgiens, employés par le consortium polonais Lukmaz, Agmaz et Imperia, ont tenu le piquet de grève du 20 mars au 26 avril, sur une aire d’autoroute de Gräfenhausen,…
L’arsenal européen pour les droits des travailleurs
Au-delà du paquet routier, le commissaire Schmit a voulu montrer que la Commission avait avancé sur d’autres cadres favorisant le droit des travailleurs en général, comme la directive sur les salaires minimaux adéquats, le rôle de surveillance et de coordination de l’Autorité européenne du travail ou encore la recommandation sur le renforcement du dialogue social dans l’UE.
La Fédération européenne des syndicats de travailleurs (ETF en anglais) a, elle, évoqué une autre piste pour faire respecter les droits sociaux : tenir les donneurs d’ordre (ici de grands groupes comme Volkswagen ou Ikea) davantage responsables de leur chaîne de valeur. Faire ainsi respecter un « devoir de vigilance », tel qu’introduit dans le droit français et allemand ou en cours d’examen au niveau européen.