Il y a près de 40 ans, l’association Eaux et rivières de Bretagne s’est créée pour lutter contre la pollution de l’eau dans la région. "Nous pensions exister pour une période très courte. Mais notre présence sera encore nécessaire pour les 40 prochaines années", estime le porte-parole de l’organisation Jean-François Piquot.
Et pour cause. A en croire la énième menace formulée, le 27 février, par la Commission européenne à l’égard de la France pour non respect de la législation européenne…
Contexte
En 1975, les Européens ont adopté une directive, qui fixe un plafond de 50 mg/litre de nitrates au-delà duquel les collectivités ne peuvent prélever d’eaux destinées à la consommation humaine dans les rivières. En 1991, les pays de l’UE décident de s’attaquer à la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole.
Les signataires désignent des "zones vulnérables" dans lesquelles la concentration en nitrates approche ou dépasse 50mg/litre. L'objectif est de réduire la pollution dans ces zones en limitant les périodes auxquelles les engrais sont répandus et rendre compte tous les trois ans à la Commission des résultats obtenus sur la qualité des eaux.