Chefs de formations politiques, députés influents, responsables de lobbies, experts, ils arpentent coulisses des institutions européennes et tentent d’influencer leurs décisions, mais leur notoriété peine à franchir la frontière franco-belge. Pour casser cette barrière, Contexte publie régulièrement des entretiens.
Depuis trois ans, vous êtes la médiatrice européenne. Le Parlement vous a choisie par un vote parmi une dizaine de candidats. Comment essayez-vous d’orienter votre fonction, votre rôle ?
Nous assurons notre mission première, qui est de nous occuper des plaintes…
En quelques mots
Le poste d’Ombudsman existe depuis 1995. Sa fonction première est de traiter les plaintes des citoyens concernant « le mauvais fonctionnement des institutions ». Ce terme est assez large et peut recouvrir le refus de publier un document ou une faille dans l’organisation d’un concours public.
Il dispose aussi du droit d’initiative qui lui permet de lancer une enquête quand il estime qu’une pratique va à l’encontre du droit à l’information des citoyens.
Entre 2003 et 2013, Emily O’Reilly a occupé le poste de médiateur dans son pays, l’Irlande. Auparavant, elle était journaliste politique.