Chefs de formations politiques, députés influents, responsables de lobbys, experts, ils arpentent les coulisses des institutions européennes et tentent d’influencer leurs décisions, mais leur notoriété peine à franchir la frontière franco-belge. Pour casser cette barrière, Contexte va à leur rencontre.
Pourquoi avez-vous fondé Corporate Observatory Europe, il y a 20 ans ?
Au début des années 1990, je travaillais pour une ONG environnementale à Amsterdam. Nous nous sommes rendu compte que la législation qui arrivait de Bruxelles nous impactait directement,…
CEO en quelques lignes
Corporate Observatory Europe a été fondé en 1997 dans le but de décrypter le travail et l’influence des lobbys à Bruxelles. En 2016, l’équipe compte 14 personnes. L’ONG est financée grâce à des dons de différentes fondations. Ses comptes sont disponibles en ligne.
Ses prises de position sur les dossiers d’actualité comme le TTIP ou les grands dossiers économiques classent l’organisation à la gauche de l’échiquier politique, mais cette dernière n’a jamais apporté ouvertement son soutien à aucun parti.
Au printemps 2016, l’ONG a fait parler d’elle en France dans le cadre du débat sur la directive sur le secret des affaires, l’accusant d’être une menace pour la liberté pour la presse. Un alarmisme que ne partageaient pas les associations de journalistes ainsi que le correspondant à Bruxelles de Contexte (et auteur de l’interview).