L’ accord trouvé par l’Eurogroupe le 11 avril sur le plan d’aide à la Grèce semble avoir rassuré les marchés. Dès le lendemain, les taux auxquels la Grèce peut emprunter ont baissé. Le taux à dix ans est redescendu à 6,6% après avoir atteint 7,5% une semaine avant.
Les 40 à 45 milliards d’euros de prêt (lire contexte) qui serait disponible la première année correspondent à environ 20% du PIB grec. Un montant global en ligne avec les sommes octroyées…
Contexte
Les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis à plusieurs reprises avant de parvenir à trouver un accord sur la Grèce. Le 11 février 2010, ils se sont bornés à déclarer la solidarité des États membres de la zone euro vis-à-vis d’Athènes et ont appelé la Grèce à appliquer les mesures de lutte contre son déficit budgétaire.
Le 3 mars, la Grèce a dévoilé un programme d’austérité draconien de 4,8 milliards d’euros. Le 15 mars, les ministres de l’Eurogroupe sont tombés d’accord sur un mécanisme d’aide consistant en des prêts bilatéraux, mécanisme adopté par les chefs d’État le 25 mars, lors du Conseil européen. Le système de prêts doit être complété à hauteur d’un tiers par le FMI.
Le 11 avril, l’Eurogroupe a adopté le montant des prêts et les taux qui s’y appliqueraient. Le Fonds monétaire international fournirait 10 milliards d’euros, et les pays de la monnaie unique 30 milliards, à des taux proches de 5% selon le type de prêt, soit un tiers de moins que le taux de 7,5%.