Habituée aux lourds rouages institutionnels propres à la « co-décision » entre les États et le Parlement européen, Bruxelles tente de s’extraire des lenteurs à grands renforts de communication.
Le 22 avril, la Commission et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont annoncé les premiers financements issus du programme de relance européen (voir ci-contre). « Des nouvelles fantastiques », s’est aussitôt félicité le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen.
La méthode peut surprendre : à ce jour, le Plan Juncker…
Les premiers projets issus du Plan Juncker
À l'issue du Conseil d'administration du 21 avril, la Banque européenne d'investissement a approuvé l'octroi de 300 millions d'euros de prêts, répartis entre des projets de R&D en Espagne (100 millions), la modernisation de la production d'acier par Arvedi en Italie (100 millions), l'agrandissement de l'aéroport de Dubrovnik en Croatie (33 millions) et des centres de santé en Irlande (70 millions).
Des opérations impliquant le Fonds européen d'investissement, filiale de la BEI, ont également été annoncées. Pour la France, le montant des garanties accordées s'élèvent à 200 millions d'euros. Un montant qui sera utilisé par BpiFrance pour octroyer des prêts aux PME innovantes (prêt innovation et prêt amorçage investissement).
A ce stade, les banques publiques nationales se sont engagées à hauteur de 34 milliards d'euros en vue d'apporter des cofinancements aux projets retenus dans le cadre du plan Juncker.