Le président Olafur Grimsson s’est opposé au remboursement des épargnants britanniques et hollandais, floués à la suite de la faillite en chaîne des banques islandaises. Il laisse ainsi aux citoyens, hostiles au projet, le soin de décider… Au risque de compromettre l’arrivée des aides mondiales et les perspectives d’adhésion à l’UE.
Le 5 janvier 2009, l’Islande a plongé tête baissée dans une nouvelle crise politique interne, conséquence de la décision prise par le Président Olafur Grimsson de rejeter le projet…
CONTEXTE :
Le Parlement islandais a soutenu l’été dernier le plan proposé par le gouvernement prévoyant d’entamer les pourparlers d’adhésion avec l’Union européenne. Une situation encore impensable peu avant la crise financière mondiale, qui a détruit l’économie de l’île.
Le pays nordique a remis sa demande officielle à l’UE le 17 Juillet 2009 et se tient prête à achever les négociations avant la fin de l’année prochaine.
Répondant aux pressions politiques de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, Reykjavik a accepté de rembourser les deux pays pour indemniser les personnes qui détiennent ce qu’on appelle les comptes Icesave dans la banque Landsbanki, l’une des trois grandes institutions financières islandaises qui a fait faillite l’an dernier sous le poids d’un endettement massif.
Le 18 Octobre 2009, l’Islande a déclaré qu’elle avait convenu d’un nouvel accord pour rembourser les milliards de dollars de dépôts perdus.
L’indemnisation a été considérée comme un facteur politique essentiel dans la campagne de candidature à l’Union. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, a indiqué que son pays pourrait bloquer l’adhésion à l’UE si le pays ne remboursait pas ses dettes.
Quelques 300 000 personnes en Grande-Bretagne et un total de 128 000 personnes aux Pays-Bas avaient déposé leurs économies dans des comptes Icesave.