En Allemagne, le plus grand État de l’Union européenne, les médias et le grand public estiment que les représentants des petits États obtiendront les principaux postes récemment créés.
Berlin et Paris soutiendraient Jean-Claude Juncker
Les Allemands pensent en outre que les chances pour un candidat britannique d’accéder à l’un des postes sont également nulles. Le refus du Royaume-Uni d’adopter la monnaie unique leur apparaît rédhibitoire. En outre, ils seraient favorables à la candidature de deux germanophones : le premier ministre…
CONTEXTE :
Le traité de Lisbonne ayant été ratifié par l’ensemble des États membres, l’Union européenne aura bientôt un président et un ministre des Affaires étrangères comparables au président et au secrétaire d’État américain. Malgré l’importance de ces deux nominations pour l’Europe, l’élection se passe en l’absence totale de transparence. Les candidats sont presque tous silencieux. Certains d’entre eux n’ont même pas fait acte de candidature.
Tony Blair et Angela Merkel sont les Européens les plus populaires selon des sondages. Malgré cela, les pays du Benelux se sont opposés à la candidature de l’ancien premier ministre britannique. L’euroscepticime du Royaume Uni et l’absence de participation du pays à la zone euro ont été mis en avant par la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Quant à Angela Merkel, elle vient d’être réélue et n’a pas l’intention de quitter son pays pour s’engager dans une carrière européenne.
Les noms qui circulent aujourd’hui montrent la volonté des États membres de s’orienter vers un president qui coordonnerait les positions des 27 plutôt que vers un leader politique. Le Haut représentant devrait être issu des rangs du groupe socialiste.