« Je trouve le système suédois super », s’est exclamé le président de l’Institut Montaigne Claude Bébéar, le 10 juin, lors d’une conférence sur la question des retraites en France et en Suède. Tel était le sentiment unanime parmi les intervenants.
Estimant que le système des retraites français n’est plus soutenable en raison de l’augmentation de l’espérance de vie, une note de l’Institut Montaigne sur ce sujet prône « une retraite à cotisations définies, à la carte avec neutralité actuarielle…
La réforme des retraites en Suède
« Le consensus politique sur la réforme était fort en Suède », a déclaré la secrétaire d’État suédoise chargée de l’assurance sociale Bettina Kashefi le 10 juin. Un vote de la réforme à près de 90% des voix a été possible en 1998 par la mise en place « d’un long processus politique de réflexion qui a duré 10 ans», a expliqué Ole Settergren directeur de l’office suédois des pensions. Une durée nécessaire selon lui, qui s’est étonné qu’en France, de telles réformes ne prennent « que quelques mois ».
Une position soutenue également par Terra Nova pour qui la réforme doit générer un « pacte social » autour d’elle produit par la négociation. 10 ans n’est pas donc excessif selon le think tank.
Jacques Bichot, auteur d’une note pour l’Institut Montaigne sur le sujet, estime quant à lui que si la Suède avait à l’époque le temps de mener la réforme, « la France est aujourd’hui dans une situation d’urgence », c’est pourquoi il faut agir vite, explique-t-il. L’Institut Montaigne estime par ailleurs que la réforme pourrait être « réalisable à court terme ».