En France, le sujet a une tonalité politique. Mais la Commission européenne a décidé de se lancer dans le débat sur les retraites en adoptant une approche technique. Pour assurer la viabilité du système des retraites, elle devrait proposer, dans un Livre vert présenté le 7 juillet, d’adapter automatiquement l’âge de la retraite aux nouvelles tendances démographiques et économiques.
Selon un avant projet du texte consulté par EurActiv.com, la Commission part du constat que les Européens passent actuellement à peu…
La réforme des retraites en France
En France, le système de retraites correspond au modèle dit « bismarckien » qui est un dispositif d’assurances sociales organisé entre les salariés selon un principe de mutualisation solidaire. Ce système par répartition repose sur les cotisations des actifs qui servent immédiatement à payer les retraites en cours.
Pour faire face au déficit financier du système, qui s’élève actuellement à 32 milliards d’euros, le ministre français du travail Eric Woerth a proposé le 16 juin des pistes de réformes : relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, ainsi que de l’âge permettant de toucher une retraite à taux plein porté de 65 à 67 ans. La durée de cotisation serait portée à 41,5 ans en 2020.
Les salariés ayant commencé à travailler avant 18 ans pourront continuer à faire valoir leurs droits à la retraite entre 58 et 60 ans sous réserve de justifier de la durée de cotisations nécessaire plus deux ans. Certains salariés pourront partir à 60 ans si leur état de santé les empêche de travailler.
D’autres sources de financement sont également envisagées telles que la création d’un prélèvement de 1 % sur la dernière tranche de l’impôt sur le revenu, hors bouclier fiscal, et d’un prélèvement accru sur les stock-options. La réforme doit être approuvée par le conseil des ministres le 13 juillet et sera étudiée par le Parlement à la rentrée.