Les candidats aux élections européennes ne sont pas les seuls en campagne. Depuis plusieurs mois, les prétendants à un poste de Commissaire multiplient les apparitions, soucieux de faire connaître leur ambition au plus grand nombre.
Les trois personnalités intéressées, Pierre Moscovici, Elisabeth Guigou et Pervenche Berès, présentent des profils qui jouent tantôt en leur faveur, tantôt en leur défaveur, selon la grille d’analyse retenue. Même si l’ex-patron de Bercy tient la corde, « les dés ne sont pas jetés », estime une…
Le montage électoral de Pierre Moscovici
La mission sur les institutions européennes, confiée à Pierre Moscovici par Matignon et officialisée par un décret du 5 mai, permet à l’ex-ministre de l’Economie de mener cette tâche tout en restant député du Doubs, pendant 6 mois. Au-delà, il perd son poste sans qu’une élection partielle ne soit organisée : le code électoral prévoit que le suppléant prenne le relais. Un calcul orchestré pour éviter que le PS ne perde sa majorité à l’Assemblée…
Au 6 novembre, il faudra donc qu’il sache s’il a ses chances de devenir Commissaire, après les auditions au Parlement européen. S’il échoue, il pourra clôturer sa mission avant le délai butoir de six mois et reprendre son siège de député. S’il est adoubé Commissaire, il faudra que la mission s’étende au-delà du 6 novembre, même quelques jours, pour passer la main à son successeur au Palais Bourbon…
