Ils avaient promis de tenir bon et ils en font la preuve. Une semaine après le démantèlement du campement de la Puerta del Sol, berceau de l’indignation citoyenne espagnole, le mouvement né le 15 mai dans le contexte des élections locales se mue mais ne faiblit pas.
La manifestation du 19 juin, déclinée à l’échelle nationale, a servi de rampe de lancement pour élargir les forces vives du mouvement. Premiers relais, les étudiants et les jeunes actifs sont aujourd’hui appuyés…
Comment s’organisent les indignés et que veulent-ils ?
A Madrid, les indignés se réunissent chaque semaine au sein de groupes de travail thématiques (éducation, économie, environnement...). Les propositions qui en ressortent sont ensuite débattues lors des assemblées.
Le groupe de travail "action politique à court terme" a formulé plusieurs propositions : réforme de la loi électorale pour mettre fin au bipartisme (PP-PSOE), lutte contre la corruption, séparation effective des pouvoirs judiciaires et politiques, création d’un mécanisme de consultation populaire sur certains projets gouvernementaux...
Les indignés s’interrogent encore sur la pertinence de former un parti politique. Certains membres de "Democracia Real Ya" y seraient favorables. Cette entité, aujourd’hui incluse au sein du mouvement du 15 Mai, est née sous l’impulsion d’étudiants de l’Université Complutense de Madrid.