Au jeu des dominos, la pièce rouge et or jouxte la pièce tricolore. "Quand il n’y a pas de croissance en Espagne, il ne peut pas y avoir une croissance forte en France. Quand il y a des problèmes de liquidité, nous n’en payons pas le prix en termes de taux d’intérêt, mais les conséquences rejaillissent sur l’activité économique de la France".
Insistant plus que d’habitude sur le destin lié des deux pays, François Hollande a déroulé une à une…
Coopération dans les transports
Le sommet franco-espagnol a également été l’occasion d’aborder des questions sectorielles, comme le projet de ligne de TGV reliant Perpignan à Barcelone en 50 minutes. Les premiers voyageurs pourront commencer à circuler en avril 2013, a signalé le premier ministre espagnol, alors que le calendrier précédent misait sur juillet. Depuis le lancement du chantier, la mise en service de la ligne s’est heurtée à des retards importants causés par les différences d’écartement des voies ferroviaires entre la France et l’Espagne.
Le caractère binational du projet aurait pu inciter à recourir aux "project bonds", promus par le pacte de croissance européen. Mais le montage financier, fondé sur un contrat de concession et des subventions publiques, est déjà bouclé. La France prévoit cependant de faire des propositions dans le domaine des transports et des télécommunications afin d’expérimenter l’outil des "project bonds". Le principe repose sur une obligation émanant d’une entreprise privée dont les conditions d’emprunt sont améliorées par des garanties publiques européennes.