La France est un cas particulier dans le paysage électrique européen. C’est l’une des conclusions du rapport de la commission d’enquête du Sénat sur le coût réel de l’électricité , présenté mercredi 18 juillet.
L’information en elle-même n’est pas nouvelle, mais le rapport donne quelques chiffres-clés.
La situation française est en grande partie liée au choix de confier la production du nucléaire à un opérateur désormais historique, EDF. Le rôle de ce monopole est ancré dans les mentalités. Et ce…
Surproduction d’électricité de base en Europe?
La France et l’Europe vont-elles devoir faire face à des surcapacités de production d’électricité? Plusieurs personnalités auditionnées par la commission d’enquête ont estimé que cette situation pourrait se produire pour l’électricité en base, c’est-à-dire essentiellement d’origine nucléaire.
Selon la direction générale de l’énergie et du climat du ministère de l’Ecologie, l’Europe et la France en particulier pourraient "rester excédentaires jusqu’en 2020 en moyens de production de base et de semi-base". Mais, "la situation pourrait rester tendue pour les prochaines années pour ce qui concerne les capacités de production de pointe" fournies par les centrales hydroélectriques ou thermiques.
Selon le rapport, le postulat de surproduction durable en base en Europe doit cependant être pris "avec prudence", car il est lié à la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans, "qui n’est pas acquise". Même si la Cour des comptes a estimé en janvier que l’investissement dans la prolongation était quasiment inévitable.