Debout sur le frein, l’Allemagne résistait encore et toujours, lundi 26 avril, à l’octroi d’un emprunt européen à la Grèce. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a ainsi rejeté le versement d’une aide immédiate, réclamant qu’Athènes présente un solide plan de réduction de son déficit. « Le gouvernement n’a pas pris de décision », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Luxembourg. « Offrir de l’argent trop tôt empêcherait la Grèce de faire son travail avec…
Contexte
Les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis à plusieurs reprises avant de parvenir à trouver un accord sur la Grèce. Le 11 février 2010, ils se sont bornés à déclarer la solidarité des États membres de la zone euro vis-à-vis d’Athènes et ont appelé la Grèce à appliquer les mesures de lutte contre son déficit budgétaire.
Le 3 mars, la Grèce a dévoilé un programme d’austérité draconien de 4,8 milliards d’euros. Le 15 mars, les ministres de l’Eurogroupe sont tombés d’accord sur un mécanisme d’aide consistant en des prêts bilatéraux, mécanisme adopté par les chefs d’État le 25 mars, lors du Conseil européen. Le système de prêts doit être complété à hauteur d’un tiers par le FMI.
Le 11 avril, l’Eurogroupe a adopté le montant des prêts et les taux qui s’y appliqueraient. Le Fonds monétaire international fournirait 10 milliards d’euros, et les pays de la monnaie unique 30 milliards, à des taux proches de 5% selon le type de prêt, soit un tiers de moins que le taux de 7,5%.
Le 21 avril, la ministre de l’Économie et des Finances, Christine Lagarde, a indiqué que la France pourrait prêter jusqu’à 6,3 milliards d’euros à la Grèce. Deux jours plus tard, Athènes a demandé officiellement à l’UE et au FMI de l’aider.