Modèle alternatif d’entreprenariat, les sociétés coopératives de production ou Scop (lire contexte) auraient davantage résisté à la crise selon une étude de l’organisation internationale des coopératives ( Cicopa ). « Si toutes les coopératives connaissent des difficultés pour négocier des prêts avec les banques […], cet impact direct est moins sévère pour les coopératives que pour les entreprises conventionnelles parce qu’elles peuvent compter sur leurs propres ressources plutôt que sur des ressources financières extérieures », détaille l’étude. Plus récemment, à…
Contexte
Les Scop (coopérative de production et de service) et les Scic (coopératives de services sociaux) sont des formes de coopératives, à côté des coopératives de consommateurs, agricoles ou les banques coopératives.
Une Scop est une société commerciale qui relève de la loi sur les sociétés. En France, elle choisit d’être SARL ou SA. A cette base juridique se greffent les principes du droit coopératif, nés au XIXe siècle. Ainsi, les salariés sont associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au moins 51% du capital. Ils représentent au moins 65% des droits de vote. Les votes en Assemblée se font sur la base du principe « une personne, une voix », indépendamment du montant du capital détenu. Les salariés participent donc à la gestion de la Scop, et partagent les résultats. Les réserves et les actifs sont détenus en commun.
Les Scic assurent des fonctions d’intérêt général dans des domaines tels que l’environnement (valorisation et entretien de sites naturels ou collecte et valorisation de déchets industriels), le bâtiment, l’auto partage, l’insertion des personnes en difficultés etc.
A la fin de l’année 2009, on comptait en France, près de 1 950 Scop contre 1390 en 1994, ce qui représente près de 40 000 salariés contre 30 000 dans les années 90. Dans l’UE, le nombre de Scop et Scic s’élève à 50 000, soit 1,4 million d’emplois.