Cette fois-ci, c'est la bonne. Dans les semaines à venir, le gouvernement britannique va développer, à travers six discours, sa vision et ses souhaits concernant la future relation entre l'UE et le Royaume-Uni. Vingt mois après le référendum sur le Brexit, le temps commence à presser.
« Si nous n'avons rien avant le Conseil européen du mois de mars, cela va devenir compliqué", lâche une source française de haut niveau.
Car il faut que les négociations soient bouclées pour l'automne…
Une organisation à tous les niveaux
Côté Élysée, le pôle diplomatique dirigé par Philippe Étienne, assorti du conseiller Europe Clément Beaune, fait les arbitrages politiques. Au Secrétariat général des affaires européennes, deux anciens du Trésor sont à la manœuvre : la nouvelle cheffe, Sandrine Gaudin, revenue de l’ambassade de France à Londres, mais surtout son conseiller chargé du Brexit, Vincent Falcoz.
À Bercy, la direction générale du Trésor a une vision transversale du sujet. Les services qui suivent la politique commerciale réfléchissent notamment à la relation future. Dans chaque direction générale, les personnes chargées à l’origine des affaires européennes sont les plus concernées par le Brexit. Mais le ministère du Budget a sa propre organisation. Au Quai d’Orsay, c’est finalement la direction générale des Affaires européennes qui s’en occupe. Au ministère de l’Intérieur, un préfet, Ziad Kouri, était chargé du dossier, mais il a récemment été nommé en Haute-Saône.
À la représentation permanente de la France à Bruxelles (RP), un groupe de travail est piloté par Ludovic Butel. Son adjoint, Brendan Garrec, qui vient du Trésor, travaille plus spécifiquement sur les questions financières.
Régulièrement, des conseillers des ministères viennent à Bruxelles pour défendre leurs dossiers au Coreper article 50 avec les conseillers de la RP.