Depuis le début des négociations du Brexit, Londres estime que la France a un talon d’Achille : ses régions bordant la Manche. Les Hauts-de-France, la Normandie et la Bretagne vont redevenir en mars 2019 des régions avec une frontière extérieure de l’UE.
Prisme des Britanniques
Une situation délicate que Londres estime pouvoir exploiter pour infléchir la position française.
D’autant plus que Westminster a remarqué que les principaux dirigeants hexagonaux viennent de ces territoires : Emmanuel Macron, né à Amiens ;…
Qu’en disent les études et rapports ?
Pour recenser les impacts du Brexit, les régions ont mobilisé leurs Ceser – Comités économiques, sociaux et environnementaux régionaux.
L’étude bretonne indique que la région avait en 2015 une balance commerciale excédentaire de près de 400 millions d’euros avec la Grande-Bretagne. Selon le rapport, le Brexit « intervient dans une période où le Royaume-Uni était devenu une destination très intéressante pour la Bretagne depuis plusieurs années ».
Le rapport normand estime que les projets d’infrastructures avec le Royaume-Uni sur l’énergie pourraient être compromis.
Les deux rapports ajoutent que si la sortie du Royaume-Uni peut être néfaste aux économies régionales, elles pourraient aussi profiter des nouveaux débouchés et renforcer leur attractivité.
C’est outre-Manche que les effets du Brexit sur les territoires vont être plus complexes.
Une étude du gouvernement britannique, à laquelle plusieurs médias ont eu accès, notamment SkyNews, montre que même avec un accord commercial post-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni, le départ de l’Union entraînera une baisse du PIB de 2 % pour les régions britanniques du sud-ouest, et 5 % pour le sud-est.