Sarajevo, ville à la fois symbole des déchirements et du mélange des cultures en Europe, accueille le sommet du 2 juin pour relancer l’unification européenne. Mais cette rencontre intervient dans un contexte difficile.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE devraient, selon la présidence espagnole du Conseil , se contenter d’appeler les pays des Balkans à aborder la question « dans l’optique de la culture européenne de l’intégration : un processus de réconciliation interne à chaque pays, ainsi qu’avec ses…
Contexte
Lors du sommet de Sarajevo du 2 juin, l’UE compte réitérer son engagement, pris lors du sommet de Zagreb en 2000, d’intégrer les pays des Balkans occidentaux. A l’époque, elle avait notamment affirmé leur « vocation européenne ». Trois ans plus tard, le sommet de Thessalonique avait confirmé la « perspective d’adhésion » de ces pays et avait adopté un agenda définissant les modalités de la participation des États à des programmes communautaires et l’établissement de zones de libre-échange.
Prélude à l’adhésion, l’UE a mis sur pied des accords de stabilisation et d’association (ASA), étape nécessaire avant l’acceptation de la candidature d’un pays. Tous les États de la région, à l’exception du Kosovo, en ont signé un. La Croatie et la Macédoine sont actuellement candidates, tandis que l’Albanie, le Monténégro et la Serbie ont déposé leur candidature. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo ne l’ont pas encore fait.
La perspective d’élargissement est par ailleurs conditionnée à la mise en œuvre par ces pays des réformes nécessaires pour intégrer l’UE. Outre les critères de Copenhague (politique, économique, acquis communautaire) définis en juin 1993, l’UE a précisé en 2006 que l’élargissement dépendrait également de la « capacité d’intégration » de l’UE.