A la veille de l’examen de la loi de modernisation de l’agriculture (LMA) par le Sénat, le président Nicolas Sarkozy a convoqué à l’Elysée, lundi 17 mai, tous les acteurs de la grande distribution. Visés : les industriels, régulièrement accusés de ponctionner une marge trop importante, à l’heure où les agriculteurs français on vu, en 2009, leurs revenus baisser de plus d’un quart par rapport à l’année précédente. Le phénomène est similaire partout en Europe, où les salaires ont chuté…
Les distributeurs réunis à l’Elysée
Réunis à l’Elysée, les distributeurs ont signé un accord les contraignant à réduire leurs marge sur les ventes de fruits et légumes. Ce document prévoit notamment que lorsque les cotations d’un produit tomberont en dessous de 10 à 25% d’un prix de référence, la marge des distributeurs sera bloquée en pourcentage.
En cas de non signature de ces accords de modération de marge à l’avenir, "nous demanderons au législateur de voter le principe d’une taxe" qui s’appliquerait aux distributeurs, a annoncé Nicolas Sarkozy. Face aux réactions plutôt positives des distributeurs, les syndicats agricoles ont laissé poindre leur scepticisme. La FNSEA a indiqué qu’elle souhaite aller "plus loin" dans les jours à venir. "Aujourd’hui, je me demande si c’est un accord imparfait ou si c’est un accord inutile", a quant à lui déclaré François Lucas, président de l’Union nationale de la Coordination rurale.