Les chantiers sur la table du prochain ministre de l’Agriculture

L’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin a mis un coup d’arrêt à bon nombre de projets agricoles lancés depuis deux ans. Plusieurs chantiers devront être traités rapidement par le prochain exécutif, qu’il s’agisse d’échéances européennes (révision du plan stratégique national) ou pour répondre aux attentes des acteurs économiques (rémunération, phyto).
12 juillet 2024 à 8h00
Agro
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Les nouvelles orientations de la présidente de la Commission européenne pour l’agriculture, attendues pour l’automne, devraient donner le ton pour les prochaines années. En France, dans l’attente des priorités budgétaires du prochain gouvernement, les professionnels pourraient faire avancer le chantier des négociations commerciales.

Cinq mois après la crise, l’agriculture attend son heure pour repartir en campagne

À quelques jours du premier tour des législatives, rares sont les partis et candidats à avoir clairement exposé leur vision de l’agriculture française. Si certains acteurs s’inquiètent d’un manque de considération des futurs députés pour les agriculteurs, d’autres se montrent plus optimistes et se projettent déjà sur la rentrée.

Dissolution de l’Assemblée : le risque de voir les réformes agricoles tomber en jachère

Si les textes adoptés à l’Assemblée et transmis au Sénat restent juridiquement indemnes, nul ne peut garantir qu’ils reprendront leur cours après les élections législatives. L’avenir des réformes envisagées pour l’agriculture, comme le projet de loi d’orientation agricole, Égalim, ou la séparation de la vente et du conseil, est incertain.

Comment le gouvernement compte faire passer son projet de loi agricole à l’Assemblée nationale

La réforme portée par Marc Fesneau depuis deux ans entre dans sa phase décisive avec l’examen du texte en séance publique à partir du 14 mai. L’issue du projet de loi dépendra surtout des accords trouvés entre les députés de la majorité et les Républicains. Trois points devraient cristalliser les débats : le diagnostic climatique, l’accès au foncier et le droit à l’erreur pour les agriculteurs.

Ce qui est clair, ce qui est flou : ce qu’il faut retenir des « annonces agricoles » du gouvernement

« Pause » dans le plan Écophyto, transmission d’exploitations, soutien à l’élevage bovin, remise en cause de l’autorité scientifique de l’Anses, plaidoyer français à Bruxelles… Après presque deux semaines de blocages d’agriculteurs, l’exécutif a de nouveau lâché du lest, le 1ᵉʳ février, dans l’espoir de mettre un terme à la crise agricole. Il avait déjà annulé la hausse de deux redevances agricoles sur l’eau, la hausse du gazole non routier et annoncé plusieurs mesures de simplification environnementale.

À l’Agriculture, un ministre pris dans le marigot de Matignon et de la Transition écologique

Jugé trop mou par des membres de l’exécutif et du monde agricole, Marc Fesneau tarde à prendre certains arbitrages. Mais entre un gouvernement dépassé par les crises et l’importance des enjeux écologiques, les causes de ces tergiversations semblent aller au-delà de sa personnalité.

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