Le vice-président de l'Assemblée, Sylvain Waserman (Modem), qui présidait la dernière séance du 12 avril a bien résumé le soulagement ayant gagné les rangs clairsemés de l'Assemblée après 17 heures. Terminer et s'épargner une discussion de nuit "nous permet de reprendre le train pour retrouver nos chères circonscriptions et nos chères familles". Et ce juste avant le redémarrage de la grève des cheminots à 20 heures.
À l'évidence, la pression mise par les quatre syndicats durant le débat a influencé…
Emmanuel Macron excite l’hémicycle
L’intervention du chef de l’État sur TF1 a suscité des réactions à droite et à gauche. Christian Jacob (LR) a demandé comment étaient « gagés » les « 10 millions d’euros par jour pendant 10 ans » (soit 3,5 milliards par an) cités par le président pour le réseau. « Où est-ce qu’ils figurent dans notre budget ? ».
« Comme le gouvernement l’avait annoncé depuis le départ », la réforme ne vise pas « à faire des économies », a rétorqué Élisabeth Borne, soulignant que le plan d’investissement de 36 milliards pour le réseau ferroviaire dans les 10 prochaines années, revient « en effet à 10 millions par jour ».
Il ne s’agit « évidemment pas d’aller inventer des dépenses supplémentaires par rapport à la loi de finances pour cette année », a-t-elle ajouté.
« Ça voudrait donc dire que le président de la République s’est livré à une manœuvre, à nous faire croire que c’était une dépense nouvelle pour essayer de calmer la grève, mais en réalité c’est du recyclage », a répondu Christian Jacob, appelant à « sortir de l’ambiguïté ».
Les Insoumis ont abondé en ce sens, Éric Coquerel jugeant les explications de la ministre peu claires et lui lançant que, depuis le début, ses explications et réponses « se résument en une dizaine de phrases ».