Le gouvernement allemand a fini par trouver un compromis sur le sort des véhicules diesels concernés par le scandale des moteurs trafiqués, dans la nuit du 1er au 2 octobre. Il combine primes et rééquipement technique (voir ci-contre).
Un an de divisions au sein du gouvernement allemand
À l'été 2017, les positions étaient déjà cimentées au sein de la grande coalition allemande sur ce dossier du diesel. Les conservateurs d'Angela Merkel misaient, d'un côté, sur le renouvellement du parc automobile…
Le plan diesel de la grande coalition
Ce plan du gouvernement allemand vient compléter le plan « pureté de l’air », adopté en 2017. Les propositions ciblent la quinzaine de grandes villes les plus polluées (teneur en NO2 supérieure à 50 μg/m3 d’air). Les propriétaires de diesel dans ces agglomérations et les districts environnants auront le choix entre prime à l’achat d’un véhicule propre ou mise en conformité de leur voiture avec les normes antipollution en installant un catalyseur. Les personnes travaillant dans ces villes auront également accès au dispositif. 1,4 million de véhicules sont concernés, selon le gouvernement. De Volkswagen (4 000 à 8 000 euros), à BMW (6 000 euros) ou Renault (10 000 euros), le montant des primes promises varie selon le constructeur.
Berlin s’engage, d’autre part, à financer à hauteur de 80 % la mise aux normes des véhicules des artisans et des livreurs dans la soixantaine de grandes villes polluées (> 40 μg NO2/m3). Le gouvernement est en discussion avec les constructeurs pour la prise en charge du reste. Quelque 190 000 utilitaires sont concernés.
Enfin, le gouvernement fédéral met une enveloppe à disposition pour équiper de catalyseurs les flottes des communes polluées (28 000 véhicules).