La Commission et la Cour des comptes européennes se rejoignent sur un point : il faut tout faire pour achever le réseau transeuropéen de transport (RTE-T) d’ici à 2030. Mais les deux institutions divergent sur à peu près tout le reste, du diagnostic sur le processus de réalisation des projets aux moyens de l’améliorer. C’est ce que révèle le rapport au vitriol de la Cour, publié le 16 juin, sur la gestion par l’exécutif européen de huit grands projets d’infrastructure…
Les grands projets analysés par la Cour des comptes de l’UE et ses recommandations
La Cour a évalué le suivi de huit projets : axe Rail Baltica (relie les pays baltes à la Pologne), liaison ferroviaire Lyon-Turin, tunnel de base du Brenner, liaison fixe du Fehmarn (Danemark/Allemagne), Y basque et sa connexion avec la France, liaison Seine-Escaut, autoroute A1 en Roumanie et la liaison ferroviaire E59 en Pologne.
Elle fait quatre grandes recommandations développées en plusieurs points (page 58 à 64 du rapport) :
— Revoir les outils existants et s’en servir pour faire respecter la planification à long terme
— Réclamer une meilleure analyse avant de décider d’octroyer un cofinancement de l’UE à des mégaprojets
— Renforcer la gestion par la Commission des cofinancements de l’UE en faveur d’actions qui s’inscrivent dans des mégaprojets
— S’appuyer sur l’expérience acquise avec les décisions d’exécution et renforcer le rôle des coordonnateurs européens