Quand le port de Roscoff-Bloscon a ouvert, en janvier 1972, son but était clair : la Bretagne, en plein boom économique, peut réussir à exporter ses produits agroalimentaires vers le Royaume-Uni. Ce dernier était alors sur le point d’adhérer à la Communauté économique européenne.
Quarante-six ans plus tard, c’est non sans ironie que les officiels et les acteurs locaux de cet ancien repaire de corsaires se préparent au Brexit. En traînant un peu les pieds.
Roscoff est un petit port…
Brittany Ferries a reçu 54 millions d’euros du gouvernement britannique
La compagnie a signé un contrat de 46,4 millions de livres (54 millions d’euros) avec les autorités britanniques pour renforcer les liaisons transmanche sur trois destinations entre la France et l’Angleterre, dont une entre Roscoff et Portsmouth. Le but ? Que le gouvernement britannique puisse assurer la livraison de certains produits de première nécessité comme les médicaments dans l’éventualité d’un Brexit sans accord. Un contrat signé pour l’instant pour une durée de 6 mois et qui soulage ce groupe français, qui emploie plus de 250 personnes à Roscoff. En effet, si le trafic maritime en 2017 et 2018 est resté stable, les premiers chiffres de 2019 ne sont pas bons et la baisse de la livre a rogné les marges de l’entreprise.