«Pour les PME, le Feder est inabordable. Ce n’est pas un fonds qui est fait pour les petites entreprises.» Ce constat, sévère, est celui du dirigeant d’une grappe de PME seine-et-marnais. Ces dernières années, Pascal Barrielle s’est vu rejeter trois projets : un portail mutualisé pour les communes de moins de 3000 habitants, un moteur de recherche sémantique pour l’administration et un réseau de centres de télétravail.
Les coûts des deux premiers projets s’élevaient à un milllion d’euros, le troisième…
Contexte
Pour la période 2007-2013, les régions françaises bénéficient de fonds européens à hauteur de 14,3 milliards d’euros. Cette somme est destinée à 26 programmes opérationnels, dont 21 sont abondés par le Fonds européen de développement régional (Feder) et cinq par le Fonds social européen (FSE).
Le FSE est ainsi doté, pour la métropole, de 4,5 milliards d’euros, et ventilé entre différents secteurs proposés par la France dans ses projets de programmes opérationnels.
Le Feder est quant à lui réparti entre chaque région, à qui il revient de présenter son propre programme. Les 22 régions métropolitaines bénéficient de près de 6 milliards d’euros. Plus grosse bénéficiaire, la région Nord-Pas-de-Calais et ses 700 000 euros tient la corde, alors que les fonds accordés à l’Alsace plafonnent à 76.000 euros.
A cela s’ajoutent quatre programmes plurirégionaux (Alpes, Loire, Massif Central et Rhône) qui bénéficient de 143 millions d’euros financés par le Feder.
La situation des départements d’Outre-mer est différente de la métropole. Ceux-ci bénéficient en effet de l’objectif «Compétitivité régionale et emploi». La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion sont en effet concernées par l’objectif «convergence», destiné aux régions les plus défavorisées d’Europe. A ce titre, elles bénéficient de 900 millions d’euros de FSE et de 2,3 milliards d’euros de Feder (Lire aussi le dossier d’EurActiv.fr sur l’évolution des fonds structurels)