Tout Bruxelles attendait cette décision depuis des mois. Mercredi 15 avril, la Commission européenne a formellement adressé à Google une mise en accusation (notification des griefs), car elle soupçonne l'entreprise d'abus de position dominante.
En 2010, les professionnels de la vente en ligne se sont plaints des pratiques du numéro un de la recherche sur Internet en Europe (90 % du marché). Il favoriserait les liens publicitaires de son service Google Shopping dans l’affichage de sa page, quand ses concurrents…
Réactions
L'entreprise a rapidement réagi en publiant un long billet sur son blog. Elle y détaille les parts de marché détenues par ses services de vente en ligne en France, au Royaume-Uni et en Allemagne pour démontrer que ses concurrents restent majoritaires, et de loin. Google se dit "en profond désaccord" et prêt à défendre ses intérêts dans les semaines à venir. Un billet a aussi été mis en ligne au sujet de l'enquête concernant Android.
Les plaignants, regroupé au sein de l'Icomp (Initiative pour un marché en ligne compétitif), se sont félicités de la décision de la Commission européenne.
L’association européenne de l’industrie informatique reste évasive sur la démarche de la Commission, estimant que la concurrence n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui.
Du côté du Parlement européen, les sociaux-démocrates (S&D), les Verts et les conservateurs (Parti populaire européen) se sont tous deux réjouis de l'annonce.