Mercredi 16 décembre, l’Albanie a franchi une étape supplémentaire dans le processus qui la rapproche de l’Union européenne. La Commission européenne a remis à Tirana un volumineux questionnaire pour évaluer ses capacités à rejoindre les 27.
Helmuth Lohan, chef de la mission de l’UE à Tirana, a remis au Premier ministre Sali Berisha un questionnaire de 384 pages - soit 2280 questions - a annoncé sur son site la délégation de l’UE en Albanie.
« La remise du questionnaire marque…
CONTEXTE :
L’Albanie a demandé son adhésion à l’UE en avril 2009. En juillet, le Conseil de l’UE a déclaré qu’il reviendrait sur la demande du pays une fois la procédure d’élection en cours dans le pays achevée. Depuis les élections nationales de juin, les deux principaux acteurs sur la scène politique, le Parti démocratique du Premier ministre Sali Berisha et le parti socialiste d’Edi Rama, n’ont eu de cesse de s’accuser mutuellement de fraude.
Dans son dernier rapport sur l’Albanie, la Commission européenne a rappelé à Tirana les efforts qu’il lui reste à faire, en particulier dans les domaines de la lutte contre la corruption, de la primauté du droit, et du fonctionnement des institutions de l’État.
Les conclusions du Conseil européen de Décembre ont également mis en avant le nécessaire renforcement de l’administration albanaise, l’amélioration de la liberté de la presse, et la poursuite des travaux visant à éliminer les restrictions sur les visas. Contrairement à la Serbie, la Macédoine et le Monténégro, l’Albanie n’a pu être exemptée car elle n’a pas encore satisfait à toutes les exigences.
Une fois qu’ils ont fourni les réponses au questionnaire, les pays candidats reçoivent un «avis», émis après examen par la Commission. Un avis positif, une fois approuvé par le Conseil des ministres, confère le statut officiel de «pays candidat».
À l’heure actuelle, seule la Croatie, la Macédoine et la Turquie ont le statut de pays candidat. L’Albanie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro ont quant à eux un statut de «candidats potentiels». Seules la Croatie et la Turquie sont déjà engagées dans des négociations d’adhésion - la partie la plus sensible du processus dans son entier.