Une majorité de pays européens est réticente à s’engager dans les débats qui ont cours actuellement en France et aux États-Unis à propos des droits de douane sur le carbone, de peur de déclencher une guerre commerciale «verte». Cette «taxe carbone» aux frontières est destinée à écarter la concurrence des pays qui ne se sont pas engagés à réduire leurs émissions de CO2.
Jusque-là, la France a été le seul État membre à se rallier ouvertement à la possibilité d’introduire…
CONTEXTE :
En décembre 2008, les chefs d’État et de gouvernement européens se sont accordés sur une révision de la législation sur le marché de quotas d’émissions pour la période 2013-2020.
Le nouveau système exige par exemple que les producteurs d’électricité devront acheter 100% de leurs permis d’émissions de CO2 aux enchères à partir de 2013, à l’exception des centrales thermiques qui ont obtenu des dérogations jusqu’en 2020.
Mais l’industrie lourde, dont les cimentiers, les producteurs de fern d’aluminium ou le secteur chimique souligne qu’un système ETS plus exigeant entraînerait de telles hausses de leur prix de production qu’ils seraient obligés de délocaliser leurs usines au-delà des frontières de l’UE, entraînant ainsi une «fuite» des émissions de CO2, sans aucun bénéfice environnemental.
Ils espèrent que le nouvel accord international qui remplacera le protococle de Kyoto devra les aider à redresser de tels déséquilibres.