Le gouvernement français, actionnaire majoritaire d’EDF et d’Areva, a tranché : L’électricien français a un mois pour créer une entité à partir d’Areva NP, chargé aujourd’hui des réacteurs et des services, au sein de laquelle EDF sera majoritaire. L’Etat s’est en outre engagé, sans donner de chiffres précis – « à la hauteur nécessaire », signale l’Elysée -, à recapitaliser Areva, qui demeurera donc dans la future filiale Areva NP. Une aide d’Etat qui devra passer les fourches caudines de…
Un Etat actionnaire à géométrie variable
Actionnaire prépondérant dans Areva (87% directement et indirectement, via le CEA et la Caisse des dépôts), l’Etat a utilisé ses prérogatives à l’époque où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes nucléaires. Pour soutenir Alstom, via une reprise des activités transport et distribution d’électricité de l’électrotechnicien (Alstom T&D), fabricant des turbines des centrales nucléaires françaises. Non sans levée de boucliers et accusations d’aides d’Etat d’ailleurs. Areva T&D est ensuite revendu, en 2010 à… Alstom (pour le transport) et Schneider Electric (pour la distribution). En revanche, l’Etat a été absent du projet émirati, laissant EDF et Areva se déchirer pour aboutir à l’échec… Puis a tenté de reprendre la main, sous le gouvernement précédent, sur la filière. Mais c’est ce gouvernement qui, à l’aune de la perte annoncée de 5 milliards d’euros, qui va devoir sortir la cavalerie : programme d’économie, nouveau plan stratégique, et rapprochement avec EDF. Et enfin, recapitalisation.