Un lotissement bordé de buissons fleuris, des immeubles de taille moyenne aux façades fraîches et des routes étroites qui embrassent les collines urbaines.
A première vue, rien ne laisse penser que les hauteurs de Chambon-Feugerolles, ville de 13 000 habitants en périphérie de Saint-Etienne, abritaient des corons jusqu’au début des années 1980. L’habitat s’est métamorphosé, même si le territoire reste marqué au fer rouge par le déclin du bassin houiller.
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Les activités tertiaires ont beau gagner…
La complémentarité des outils français et européens
Pour lutter contre le chômage, la délinquance, le décrochage scolaire, ou pour réhabiliter les logements dégradés, les collectivités locales peuvent s’engager dans un Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs) signé avec l’État. Lancé en 2007, ce dispositif traverse une profonde période d’incertitude. Son maintien est garanti jusqu’en 2014 mais une refonte des quartiers éligibles, (principe de la "géographie prioritaire") est en cours. La tendance qui se dessine consisterait à resserrer l’action politique sur un nombre très restreint de territoires.
D’où la complémentarité avec les projets urbains intégrés, qui continueront de pouvoir être financés entre 2014 et 2020. Souvent portés par les communautés de communes, ils peuvent bénéficier à des territoires plus larges que ceux des Cucs et balayer des thématiques que ces derniers ne couvrent pas ou peu, comme la culture ou les technologies de l’information. Avec la logique européenne étalée sur 7 ans, les collectivités ont le temps de penser voire de corriger en cours de route le contenu de leurs projets urbains. Un calendrier qui contraste avec le dispositif français, où le montage se fait sur un an. L’obtention de fonds européens (Feder pour les infrastructures et FSE pour l’emploi), reste en revanche beaucoup plus complexe.