La première année de leur mandat au Parlement européen aura été marquée par la crise mais les élus européens n’ont pas eu voix au chapitre, déplore Patrick Le Hyaric (Front de Gauche-GUE).
A la veille du Conseil européen de printemps, les eurodéputés français expriment leurs divergences sur les questions financières et budgétaires, à l’image de Liêm Hoang-Ngoc (PS-S&D), pour qui les politiques de rigueur en cours sont très malvenues.
L’eurodéputé socialiste estime que son rapport d’initiative sur « la viabilité…
Le traité de Lisbonne, un leurre selon Patrick Le Hyaric
Six mois après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, Patrick Le Hyaric (Front de Gauche-GUE) déplore qu’en dépit de l’élargissement de la codécision, il n’y ait « toujours pas de réel pouvoir d’initiative parlementaire ». Il prend pour exemple le « bon vote majoritaire du Parlement européen » contre l’accord Swift (sur l’échange de données bancaires). Un accord qui va selon lui « revenir, un peu édulcoré, mais les résultats seront les mêmes », ce qui constitue un « problème de démocratie » inquiétant à ses yeux.
Patrick Le Hyaric s’indigne que « la question fondamentale des choix économiques et sociaux qu’il faut faire en ce moment » soit discutée hors du Parlement européen, dont les votes sont déjà « bafoués » : « Il y a des personnes qui viennent nous rendre compte des décisions qui ont été prises mais nous n’avons même pas une orientation à donner », a-t-il expliqué à Euractiv.fr.
Un nouveau traité est donc souhaitable selon lui afin que le PE ait plus de pouvoirs effectifs, à côté duquel on tienne compte du Comité économique et social, du Comité des régions, voire « créer une autre institution, un forum des peuples, si c’est nécessaire ».
Constance Le Grip, eurodéputée du PPE depuis le 21 février dernier, reconnaît quant à elle que le Parlement « n’avait pas extraordinairement légiféré » à son arrivée, avec la nomination tardive de la nouvelle Commission.