La transparence est toujours un exercice difficile. Alors que le registre européen des lobbys vient de réformer en profondeur son fonctionnement, début 2022, voilà déjà que des irrégularités y sont apparues. Des fédérations industrielles ne publient pas leurs dépenses de lobbying, des entreprises déclarent ne pas représenter d’intérêts commerciaux et des consultants apparaissent sans aucun client.
« Ce nouveau registre, c’est un peu le bazar », résume Vicky Cann, de l’ONG Corporate Europe Observatory, qui déplore « des erreurs dans…
Le nouveau registre de transparence
Les institutions européennes ont acté fin 2020 une importante réforme de cet outil informatique créé en 2011. L’accord, complètement entré en vigueur début 2022, est le fruit de quatre années de négociations tendues entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil, qui représente les 27 États membres.
La principale innovation est l’extension du dispositif aux États, avec l’obligation pour les hauts fonctionnaires du Conseil et les ambassadeurs du pays occupant la présidence tournante de ne rencontrer que les lobbyistes inscrits au registre (relire notre article).
Mais le nouveau registre contient d’autres éléments intéressants, comme une définition élargie du lobbying, une transparence accrue sur l’activité d’influence des pays tiers, le renforcement des moyens du secrétariat et cette nouvelle précision sur le type d’intérêt défendu.