Pourquoi avoir lancé une évaluation du travail de la troïka , qui rassemble la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire internationale et la Commission européenne, à l'automne 2013, trois ans après le début de la crise ?
Le groupe S&D a demandé assez tôt, quand la troïka a été constituée, une commission d'enquête. Le PPE [ndlr: Parti populaire européen, centre droit et conservateurs, première formation de l'hémicycle] a toujours refusé.
La raison est simple. Les politiques mises en place par le trio sont assez proches de…
La BCE, simple conseillère ?
L'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), aux commandes au début de la crise, a été auditionné par les députés dans le cadre du rapport d'évaluation de l'activité de la troïka, mardi 14 janvier.
Interrogé sur le rôle de la banque centrale, Jean-Claude Trichet a assuré aux députés que la BCE n’avait pas participé à la prise de décisions au sein de la troika. Seuls le FMI et la Commission européenne avaient ce rôle. L’institution de Francfort se serait contentée d'émettre des avis et des analyses.
Les critiques concernant les lettres envoyées aux différents chefs de gouvernement pour leur recommander des réformes ont été largement esquivées. "C’était ce que je pensais approprié pour sortir de la crise, mais en aucune manière je n’ai cherché à négocier des réformes" en échange du soutien de la BCE, a affirmé M. Trichet.
Avec la fin progressive des programmes d’assistance, il dit souhaiter "l'évoporation de la Troika". Terme adéquat puisque comme l’a rappelé le député autrichien Othmar Karas, "elle n’a jamais eu d’existence juridique". (JS Lefebvre, à Bruxelles)