Objet de débats intenses entre les diplomates et innovation symbolique du nouveau traité de Lisbonne, le futur Service européen d’action extérieure (SEAE) prend forme peu à peu. Un tout nouveau service est mis sur pied et la double casquette du Haut représentant, à la fois vice-président de la Commission et Haut représentant à la tête de la formation du Conseil affaires étrangères, impose une coopération entre les deux institutions.
Mais la concurrence est rude car les États membres tout comme…
Contexte
Le traité de Lisbonne favorise le développement d’une politique extérieure commune pour l’Union européenne, par la création du poste de Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Il fusionne les postes du Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune et du commissaire européen chargé des Relations extérieures. Catherine Ashton a été nommée à ce poste par le Conseil européen en novembre 2009, décision approuvée par le Parlement européen en février 2010.
Afin de mener à bien ses missions, elle est assistée d’un service diplomatique européen, appelé service européen d’action extérieure (SEAE). L’article 27-3, du traité UE constitue la base juridique de la décision du Conseil relative à l’organisation et au fonctionnement du SEAE. Il précise que l’organisation et le fonctionnement du SEAE sont fixés par une décision du Conseil, sur proposition du Haut représentant. Catherine Ashton est donc chargée d’élaborer la structure du service.
Deux textes constituent la base des orientations actuelles du futur service. Le Conseil européen a donné les lignes directrices de ce futur service européen d’action extérieure le 30 octobre 2009. Catherine Ashton a quant à elle présenté ses premières orientations début mars 2010 dans un document intitulé « A step change in external policy for the Union : delivering on the promises of the Lisbon treaty ». Les ministres des affaires étrangères se sont fixés d’adopter un texte en avril 2010.