L’ordre du jour de ce rendez-vous, programmé de longue date, a été entièrement chamboulé par la guerre en Ukraine, qualifiée de « séisme dans l’histoire européenne » en préambule. « Nous avons échangé sur la façon dont l’UE peut être à la hauteur de cette nouvelle réalité », est-il écrit. Le document est voué à être remanié d’ici la rencontre, y compris lors des débats entre les Vingt-Sept. Pour l’heure, trois grands axes se dessinent : la défense, l’énergie et l’économie. Les Européens projettent ainsi de multiplier les projets importants d’intérêt européen commun pour développer leur autonomie dans les secteurs clés. « Nous devons résolument renforcer nos investissements dans les capacités de défense et les technologies innovantes », peut-on lire. En matière d’énergie, les dirigeants souhaitent « sortir de la dépendance aux importations de gaz, de pétrole et de charbon russes », mais n’ont pas encore arrêté de calendrier. La déclaration évoque la nécessaire diversification des approvisionnements et l’accélération du développement des énergies renouvelables, là encore sans précisions. Même flou sur l’agroalimentaire : il est seulement prévu de « réduire la dépendance aux produits agricoles importés ». Pour financer ces changements de cap, le texte mentionne la nécessité pour les règles budgétaires « de tenir compte de ce besoin » d’investissements publics lié à la situation géopolitique. La mobilisation des moyens de la Banque européenne d’investissement est aussi une piste envisagée.
Cet article a été mis à jour avec la version de la déclaration datée du 9 mars. Retrouvez ici la version initiale, rédigée le 6 mars.