Depuis Athènes
La Grèce s’enfonce davantage dans la confusion après le vote du parlement grec, dans la nuit du 27 Juin, en faveur d’un référendum portant sur l’accord financier proposé par les créanciers du pays (celui daté du 25 juin). La coalition au pouvoir du parti de gauche du Premier ministre Alexis Tsipras et de l'Anel (droite nationaliste des « Grecs indépendants ») a fait le plein des voix et a également profité du soutien des députés du parti fasciste…
La Grèce toujours dans la zone euro
Politique de la chaise vide ou éviction du ministre des Finances grecs de l’Eurogroupe ? Toujours est-il que l’adoption d’un communiqué de presse - sans la Grèce - samedi 27 juin, n’a pas aidé à calmer les esprits.Constatant la rupture des négociations avec les créanciers, suite à l’annonce d’un référendum, les ministres de l’Eurogroupe ont donc poursuivi leur réunion sans leur collègue grec. Une éviction dénoncée par Yanis Varoufakis qui a aussitôt saisi le secrétariat de l’Eurogroupe pour en vérifier la légalité. Le ministre des Finances, aurait reçu la réponse suivante : l’Eurogroupe étant une enceinte informelle, ce dernier ne serait donc pas contraint par des règles écrites. Du coup, la règle de l’unanimité, généralement admise, ne serait pas pas systématique. En tout état de cause, le président de l’Eurogroupe ne serait pas tenu de s’expliquer. Cette crise dans la crise interprétée par la presse comme un avant-goût de Grexit, s’est quelque peu calmée en fin de journée après la publication de plusieurs communiqués dont celui de Donald Tusk, le président du Conseil européen annonçant finalement que la Grèce faisait toujours partie de la zone euro .